Malgré les annonces optimistes des différents opérateurs et malgré les opérations promotionnelles faites autour de la 3è génération de réseau mobile, la 3G n’a pas encore trouvé son rythme de croisière. Basée sur la norme UMTS, la 3G est un réseau bien plus rapide que le GSM et qui permet de voir de la vidéo ou de télécharger des morceaux complets de musique, entre autres. SFR avait au départ misé sur le marché grand public contrairement à Orange qui préfèrait se concentrer sur les pros. Reste qu’aujourd’hui seuls 10% des mobiles vendus sont compatibles 3G. Causes de la désaffection du public: la mauvaise qualité des vidéos, la faible autonomie des terminaux, le caractère intrusif de la visioconférence etc. L’avenir passera peut-être par de nouvelles normes mobiles (Wifi, Wimax, HSDPA, 3G+, DVB-H…). En outre, l’évolution des terminaux (écrans plus grands, coque plus fine, autonomie plus solide…) permettra sans doute, dans un avenir plus ou moins proche de faire décoller le secteur. Archos va bientôt sortir des baladeurs vidéo wireless et se présente comme futur “Nokia” de ce secteur..

Je parlais dans le billet précédent de la mauvaise situation du constructeur de mobiles Sagem. Eh bien j’apprends de ce blog que c’est pire pour BenQ Siemens, né du rapprochement entre le constructeur allemand et le constructeur asiatique. Il serait au bord du dépôt de bilan !

Vous le savez sans doute, Sagem - je parle du constructeur de téléphones mobiles - est mal en point et le groupe Safran va peut-être à s’en séparer. C’est bien dommage, qu’après Alcatel et Siemens, un constructeur européen n’arrive pas à lutter et se maintenir sur ce marché. Il reste bien Nokia, qui est, c’est déjà beaucoup, numéro un mondial, ainsi que Sony-Ericsson, qui n’est plus vraiment européen depuis la présence de Sony dans le Capital. Mais comme pour l’informatique, la téléphonie mobile semble devenir une technologie de plus en plus asiatique. N’y voyez pas un quelconque nationalisme dans mes propos. Je déplore juste que, particulièrement en France, la technologie de grande consommation est quelque peu négligée pour des projets perçus comme plus nobles et surtout plus rémunérateurs, ceux du B2B.

Sagem avait pourtant fait une remontée spectaculaire il y a trois ans environ, en lançant des mobiles avec écran couleur et dont le design tranchait avec les terminaux plus anciens de la marque. Futé, le Français avait privlégié les packs opérateurs alors que ses concurrents, tel Nokia, pensaient être si puissants qu’ils pouvaient se passer des “vendeurs de forfaits”. Vendus à bas prix, les mobiles Sagem sont passés n°1 en France avec en tête le myX-5. Mais depuis, les géants se sont réveillés. Nokia a multiplié les modèles et Samsung a tout misé sur le design. Plus classieux, les portables Samsung d’enorgeuillent d’être aujourd’hui premiers en ventes (valeur et volume) en France. J’ai envie de faire un parallèle entre l’iPod (hors shuffle) et les mobiles Samsung. Dans leur design il y a la même recherche de “haut de gamme”:

- un touché agréable, qui donne l’impression d’avoir un objet précieux entre les mains,
- une absence de bruits parasites lors de la manipulation de l’objet, qui conforte le consommateur dans la qualité du produit,
- des lignes épurées, indémodables et agréables à l’oeil.

Les modèles Sagem n’ont pas toujours eu ces qualités. Je me souviens du bruit affreux de porte qui grince que faisaient les myX-5 et myX-6 une fois tenus en main… Les plastiques étaient souvent cheap.

Le constructeur de mobiles finlandais Nokia a rachété Loudeye, le propriétaire d’OD2, une plateforme en marque blanche de téléchargement de musique. OD2 fournit en France le contenu du site M6 Music, par exemple. Le montant de la transaction se monte à 60 millions de dollars. Comme nous l’avions évoqué dans un précédent billet, le marché de la musique en ligne est encore limité en Europe, surtout dans les pays du sud et en France. Sur mobiles, c’est encore pire, ce marché étant principalement dominé par les sonneries, en particulier les realtones (son digitalisé à partir du morceau original). Mais au Japon, la sociétyé KDDI fait un véritable carton avec Lismo. C’est, en quelque sorte, un iTunes version mobile que l’on retrouve sur des téléphones avec de grandes capacités de stockage. Le Toshiba W2IT, par exemple, embarque 4Go de mémoire, ce qui est comaprable à un iPod nano. Lismo est en outre un solution très complète puisqu’en reliant le mobile à un PC, il est possible de graver les playlists partagées entre le mobile et l’ordinateur. La facturation des pistes achetés sur mobile se fait directement au moyen de l’opérateur télécom.

Demain, il y a fort à parier que les technos du GSM et celles des baladeurs multimédia se rejoindront. Le bluetooth, le wifi, des écrans plus grands, une meilleure autonomie… grâce à toutes ces innovations dans les appareils mobiles, nous aurons des appareils plus fins, avec des écrans suffisamment confortables pour regarder un film que l’on vient de télécharger sur le réseau haut débit mobile. Reste à savoir à quelle échéance ces technologies seront suffisamment performantes pour rencontrer le succès partout dans le monde. La bataille du loisirs embarqué ne fait que commencer…

Sonneries, logos, vidéos mais aussi liens vers les sites d’artistes et prochainement billeterie et dates de concerts… le nouveau site wap d’EMI, disponible sur la plateforme Gallery des opérateurs, se veut complète et dans l’esprit du groupe EMI Music.

Le dernier état des lieux dressé par l’Acerp (Autorité de régulation des télécoms) en matière de téléphonie mobile montre que seul 1,46% du parc de portables concerne les MVNO, ces opérateurs qui utilisent le réseau d’un des trois principaux (Orange, SFR, Bouygues) avec leur propres politiques commerciales et/ou éditoriales. Parmi les MVNO, on retrouve des marques très connues comme Tele2, M6, Virgin, TF1, ou encore NRJ. D’autres, comme Ten, se lancent avec une notoriété limitée. En juin, les opérateurs traditionnels représentent 47 millions d’utilisateurs contre 700.000 pour les MVNO. Tele2 Mobile représente à lui seul 43% de part de marché des MVNO avec une croissance de 63% sur trois mois. NRJ mobile a atteint les 200.000 abonnés. Par ailleurs, alors que le marché est stable pour les opérateurs, il augmente de 63% pour les MVNO, entre mars et juin 06. L’un dans l’autre, nous dépassons un taux de pénétration de la téléphonie mobile de 80%.

Seuls 28,5% des utilsateurs utilisent les fonctions multimédia, à savoir le wap, l’i-mode, la 3G, Edge ou même le MMS… Les formules prépayées sont au nombre de 32 millions contre 17 millions pour les formules postpayées.

Les codes barres sur mobiles sont très en vogue en ce moment. Il s’agit de graphiques ressemblant un peu à des feuilles de papier à musique, qui s’inspirent du binaire informatique (succesion de 0 et de 1, qui dans le cas des codes barres sont remplacés par des cases vides et des cases remplies).

Les domaines d’application sont larges, et celui dont on a le plus entendu parlé est l’utilsiation de son mobile, dôté d’une caméraphoto, comme d’un lecteur de codes barres. Dans un musée, on pourra ainsi avoir des commentaires supplémentaires sur un tableau. Dans un magazine, on pourra accéder à des éléments complémentaires d’un article. Sur une carte de visite, on pourra récupérer les informations du contact. Etc.

Une société belge a trouvé une autre forme d’utilisation: télécharger son billet de concert par SMS ! Le téléphone n’est dans ce cas pas un scanneur mais un support. Les bornes scanneuses se trouvent à l’entrée de la salle de concert et il suffit de diriger l’écran du mobile, sur lequel est affiché le code barre, pour pouvoir entrer !

Celui qui veut prendre toutes les précautions, peut aussi imprimer le mail de confirmation reprenant le code-barres à deux dimensions et le faire scanner aux bornes de l’entrée. Si les personnes oublient leur GSM et leur mail, elles peuvent toujours introduire leur numéro de GSM pour entrer.