neotivi

neotivi

Blog de Lionel Kaplan

Archives de la catégorie 'Médias, TV, presse, TNT, radio...' Archives Groupées

L’affaire Fuzz fait couler beaucoup d’encre dans le monde des blogs et des médias. Une chronique parue sur France Info laisse entendre que les médias pourraient bien se réjouir de la condamnation de Fuzz par le TGI de Paris.

Selon l’éditorialiste Amaury de Rochegonde les médias souffrent d’une “concurrence un peu déloyale des millions de sites ou de blogs qui sont bien sûr moins surveillés, moins attaqués et font de l’audience en propageant rumeurs et commérages.” Il ajoute que “c’est peut-être pour attirer sur leur terrain une audience pas très citoyenne que les médias ont dérivé.”

Je trouve ces prétextes un peu forts de café. La presse people ne date pas de l’arrivée des blogs et sur Internet comme ailleurs il y a toujours des trublions pour tenter le diable en jouant avec la vie privée ou avec les lois. Les dérives de la presse ne sont pas à mettre sur le dos des blogs ou de ce que l’éditorialiste appelle le ‘journalisme amateur’. Au contraire, en réponse à l’amateurisme ici dénoncé, les médias traditionnels peuvent répondre par plus de professionnalisme, notamment par des moyens d’investigation, de recherche et de vérification. Doit-on excuser une certaine presse de copier le médiocre ? Il ne viendrait pas à l’idée de ce même chroniqueur d’accuser quelque magazine people d’avoir incité un grand quotidien à titrer sur les frasques d’un couple présidentiel. En outre, cette chronique commet, à mon sens, la même erreur d’appréciation que le tribunal. Ce n’est pas une information révélée au grand public qui a été condamnée dans cette affaire mais un lien hypertexte, certes sans doute accompagné d’un extrait de l’article comme il est d’usage de le faire dans les sites d’agrégation de contenus.

Or le lien hypertexte est l’essence même du web. Je me souviens avoir été étonné de certains messages d’avertissement qui, sur certains sites, s’affichaient au moment de cliquer sur un lien externe. Ces messages prévenaient l’internaute que l’éditeur du site web hébergeant le lien ne pouvait être tenu responsable des informations et propos tenus sur le site web de destination. Je me disais à l’époque qu’il fallait être bien parano pour mettre de tels messages et que faire cela découlait d’une méconnaissance totale de l’esprit Internet. Force est de constater qu’au vu du jugement Martinez/Fuzz, j’avais tort. On va sans doute voir pulluler des “Attention, vous quittez notre site web. Nous ne pouvons être tenus responsables des informations que vous lirez sur le site sur lequel nous avons effectué un lien” dans les prochains jours…

Bien entendu, dans l’affaire Fuzz, le lien concernait un article bien précis et donc une information toute aussi précise. Mais qui peut me garantir que demain, un article sur lequel j’aurais fait un lien ne sera pas modifié par un webmaster ? Qui peut me garantir que l’un des commentaires de cet article ne sera pas diffamant ? Et, en définitive, devrais-je être condamné si par malheur je fais un lien sur un billet dont l’un des commentaires est diffamant, alors que seul le billet m’intéressait ou alors que le commentaire n’avait pas encore été publié lors de la création du lien ?

J’aime bien me perdre dans l’Internet Movie Database (IMDB), racheté par Amazon il y a quelques temps. Déjà parce que l’ergonomie du site est sobre et efficace. Aussi parce que j’adore sonder l’opinion des spectateurs sur les films, particulièrement sur les sagas (quel épisode de Star Wars a été le plus apprécié ? …) Il y a une rubrique que j’adore c’est “Top Movies“. On y apprend que le dernier Rambo, qui a bien fait rire la salle de “Je suis une légende” lorsque la bande annonce est passée, est deuxième au box office US et qu’il est bien apprécié du public (8,2/10). D’ailleurs le Rocky reloaded sorti il y a peu avait eu bonne presse en France, par contre je crois me souvenir qu’il fut un flop au box office.

Mais en fait, ce que je regarde le plus souvent ce sont le l’IMDb Top 250 et l’IMDb bottom 100. Dans le premier, qui est un classement des meilleurs films de tous les temps selon les internautes, Le Parrain est constamment marqué à la culotte par Les Evadés. Ce dernier se retrouve parfois premier du classement, comme la semaine dernière. C’est amusant, car Le Parrain est un film culte, connu de tous alors que Les Evadés est plus confidentiel. Reste que lors de sa première diffusion sur M6, le film inspiré d’une nouvelle de Stephen King avait fait un carton monumental. Je constate aussi que le Vercingétorix de Christophe Lambert a disparu du Bottom 100, le top des 100 films les pires de l’histoire du cinéma. Il y retrouvera sans doute sa place, on a bon espoir ! Dans ce classement, on retrouve pas mal de films inconnus au bataillon, comme le bon dernier “Ben & Arthur”, une histoire gay qui, si l’on en croit la critique affichée, situe le Vermont au milieu des palmiers ! Il y a aussi des films aux titres improbables, comme Zombie Nation, Die Hard Dracula ou The Tony Blair Witch Project. Et il y a aussi des titres plus connus, à l’image de “Alone in the dark” (inspiré du jeu vidéo), “Glitter” (qui a brisé la carrière de Mariah Carrey) ou Shangaï Surprise (avec Sean Penn et Madonna !)

C’est le blockbuster dont tout le monde parle. Impossible de ne pas savoir que le film a coûté plus de 70 millions d’euros, que Zizou et Schumi y font une incursion, qu’à la fin on assiste à un véritable défilé de stars, que le film a été tourné à Alicante, que Thomas Langman co-réalise le film… bref, Astérix a réussi son buzz.

Je n’ai pas vu le film et il est probable que j’aille le voir. Je dois être un peu maso. Je me suis ennuyé pendant le premier opus et j’ai moyennement apprécié la version de Chabat. Les gags Canal + des années 90 ne me rendent pas nostalgique… Seulement voilà, Astérix, c’est toute ma jeunesse (quel vieux crouton, alors, je fais) et je ne peux m’empêcher d’avoir la curiosité de voir ce que ce troisième volet peut donner. Visiblement, il sied plus aux enfants. Les critiques sur Allociné, presse et spectateurs, sont calamiteuses. Celles de l’IMDB démarrent plutôt correctement (sur seulement quelques dizaines de votes toutefois) : 6,2/10 contre 6,5 pour “Mission Cléopâtre”. Reste à connaître la proportion de faux votes, s’il y en a…

Côté BD et contrairement à l’avis général, je ne rejette pas en bloc tous les albums écrits par Uderzo. J’avais, à sa sortie, adoré “Le fils d’Astérix”, malgré une fin pour le moins étonnante. J’ai aussi apprécié “Le Grand Fossé” ou “La Rose et le Glaive”. Mais parmi toutes ces dernières sorties, force est de constater qu’il y a aussi de bien médiocres fournées, comme le tout dernier “Le Ciel lui tombe sur la tête” (de mémoire) ou encore “La galère d’Obélix”, tellement ridicules que c’est un véritable scandale d’avoir laissé publier ça !


jingle tv6
Vidéo envoyée par fredandthecity

jingle chaine de television tv6 - 1986 - Je ne savais pas trop pourquoi cette chaine avait soudainement disparu au bout d’un an, a l’epoque… toute l’histoire est sur Wikipedia !


M6 - METROPOLE TV - 1er mars 1987
Vidéo envoyée par fredandthecity

Premières images M6 - 1er mars 1987


JINGLE M6 - 1987
Vidéo envoyée par fredandthecity

Jingle M6 - 1987 : je me souviens bien de ce générique là ! J’avais 14 ans…


JINGLE M6 -1987
Vidéo envoyée par fredandthecity

Jingle M6 - 1987

Peu de gens s’en souviennent…

Il y a six ans, mon ancien patron, Alain Kahn, qui dirigeait alors le groupe de presse Media Système Edition, voulait déjà arrêter la diffusion du magazine de jeux vidéo Player One pour la remplacer par une édition 100% digitale. Ce fut précurseur! Voilà un article très intéressant du Figaro à propos du renouveau de la presse américaine.

Des titres, comme “ElleGirl” qui se vendait à des centaines de milliers d’exemplaires et qui progressait encore, choisissent d’abandonner les kiosques pour devenir 100% numériques. Cette décision, radicale, est assez étonnante. En fait la raison en est toute simple: la rentabilité sur le papier est bien moindre que sur le Net, où il n’y a aucun frais d’impression, de brochage et d’invendus… (par contre les frais d’hébergement sont bien réels).

Gérald de Roquemaurel, président de Hachette Filipacchi Médias (HFM) : « On est en train de passer d’activités à fort chiffre d’affaires et faibles marges à des activités aux revenus plus faibles avec des marges plus fortes. »

Mais plus que d’économies substancielles, il s’agit bien là d’un virement stratégique. Le jeune public boude de plus en plus la presse écrite.

« L’éclairant exemple de l’industrie du disque rappelle que c’est à nous de nous adapter, pas à nos lecteurs qui nous attendent sur ces nouveaux modes de consommation », martèle Arnaud de Puyfontaine, le président de l’APPM.

Certes, pourtant un magazine comme Teen People est passé en trois ans de 500.000 à 1,6 millions d’exemplaires vendus (1998 à 2001). Depuis cinq ans, il “n’a perdu” que 150.000 lecteurs ! N’était-il pas un peu trop prématuré d’arrêter la version “papier” ? En lançant sa formule digitale, ElleGirl n’a pour l’instant séduit que 30.000 abonnés en trois mois (contre une diffusion presse de 601.000 exemplaires, en augmentation de 17%) !

Par ailleurs, le modèle tout digital pourrait avoir plus de mal à percer en Europe. D’une part parce que le marché est morcelé par les différents langues nationales, d’autre part parce que l’exemple de l’industrie du disque n’est peut être pas le plus habile sur notre continent. Dans les pays d’Europe du Sud, les plateformes légales de téléchargement ne percent pas. Seules l’Angleterre et l’Allemagne font figure de bons élèves ! Les DRM trop contraignants, qui rendent la musique jetable dès qu’on change d’ordinateur ou de baladeur, ou encore la prédominance de l’iPod, qui empêche l’émergence de solutions alternatives, le primat des singles sur les albums digitaux, qui baisse d’autant plus le panier d’achat moyen et bien entendu la concurrence des logiciels de peer-to-peer, qui encourage au piratage, sont autant de raisons qui freinent l’expansion de la musique numérique…